Témoignage après Freinet
Témoignage de Michel Barré
sur l’ICEM après la mort de Freinet
Mon implication en première ligne m’interdit toute prétention d’écrire une suite objective à l’histoire de l’ICEM après la mort de Freinet. Néanmoins, étant l’un des derniers à avoir connu de près l’évolution du mouvement après octobre 1966 et à détenir certaines informations de première main que l’on ne trouvera ni dans les revues, ni dans des livres, j’ai tenu à écrire mon témoignage personnel.
Comme je m’appuie sur mes souvenirs et mes archives personnelles, on ne sera pas surpris de me trouver souvent au premier plan, moins par le souci de me mettre en valeur que pour rappeler de quel endroit je parle. Rien ne me prédisposait à devenir secrétaire général de l’ICEM et je crois qu’aucun sondage ne m’aurait mentionné parmi les candidats possibles. J’ai d’ailleurs passé une grande partie de ma vie à faire diverses choses, non parce que je me sentais apte à les réaliser, mais parce que nous étions nombreux à les juger indispensables et que personne d’autre n’acceptait de s’y risquer.
J’espère que mon récit est honnête (les correspondances et documents que je cite seront déposés au Musée de l’Éducation de Rouen), mais je reconnais volontiers que cela reste inévitablement partiel et partial. J’ai simplement voulu éclairer des événements qui resteraient souvent incompréhensibles sans ces documents et ce témoignage. Par recoupement avec d’autres, j’espère qu’ils contribueront un jour à compléter l’histoire objective de l’ICEM après la mort de Freinet.
Ce texte se déroule en cinq parties :
J’autorise à reproduire des passages de ce long texte, à la condition de ne pas tronquer mes paragraphes et d’indiquer comment le lecteur pourra retrouver l’intégralité de mon témoignage.
Je dédie ce texte à Micheline et à nos enfants : Catherine, Antoine, Philippe et Vincent, entraînés avec moi dans cette aventure passionnée, mais pas toujours sereine.